Dossier
Place de la chirurgie robotique dans les pathologies tumorales thoraciques
The Place of Robotic Surgery for Chest Tumours
1
Service de chirurgie générale et thoracique, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, F-76000 Rouen, France
2
Inserm U1096, UFR de médecine, 22, boulevard Gambetta, F-76183 Rouen, France
* e-mail : Jean-marc.baste@chu-rouen.fr
Reçu :
5
Février
2016
Accepté :
12
Avril
2016
La vidéothoracoscopie (VTC) a trouvé sa place dans la chirurgie thoracique mini-invasive avec un large éventail d'indications : pathologie médiastinale (myasthénie, thymome, tumeurs neurogènes) et pathologie pulmonaire (cancer pulmonaire, métastase pulmonaire). La VTC a permis aussi le développement de la chirurgie thoracique robot-assistée (VRA). VTC et VRA permettent la pratique de la chirurgie à thorax fermé, mais avec des outils différents. Les objectifs postopératoires sont les mêmes : diminution de la morbimortalité, réhabilitation précoce, amélioration de la qualité de vie et amélioration des résultats à long terme. Les résultats à court et à moyen terme de ces deux techniques sont les mêmes. La VRA connaît un développement important en France en termes d'indications, de volume opératoire et de diffusion dans de nombreux centres universitaires et privés. Certaines exérèses seraient plus simples et probablement plus reproductibles d'un point de vue technique par VRA plutôt que par VTC. Exemple : les exérèses médiastinales et les segmentectomies pulmonaires où la VRA semble être une voie plus adaptée que la VTC. Le coût de la robotique en chirurgie thoracique reste encore à préciser par rapport à la chirurgie mini-invasive classique, mais la différence n'est probablement pas un frein à son développement. Enfin, la VRA a des perspectives d'enseignement par la simulation mais aussi d'intégration de l'imagerie moderne qui permettront de mieux préparer l'acte chirurgical et d'assurer une sécurité optimale.
Abstract
Videothoracoscopy (VTC) has found its place in minimally invasive thoracic surgery, with a wide range of indications: mediastinal conditions (myasthenia gravis, thymoma, neurogenic tumours) and lung diseases (lung cancer, lung metastases). VTC has also enabled the development of robot-assisted thoracic surgery (RAV). VTC and RAV enable closed thoracic surgical procedures to be performed, but with different tools. The post-operative objectives are the same: reduction in morbidity and mortality rates, early rehabilitation, improvement in quality of life and improvements in long-term results. The short- and medium-term results of both of these techniques are also the same. RAV has seen considerable developments in France in terms of its indications, surgical volume and its distribution across numerous academic and private centres. Some exereses would be more simplistic, and likely to be more reproducible from a technical point of view via RAV than with VTC. For example: mediastinal exereses and pulmonary segmentectomies, where RAV appears to be a more appropriate route than VTC. The cost of robotics in thoracic surgery is yet to be determined compared with classic minimally invasive surgery, but any difference is not likely to put a stop to its development. Finally, RAV has teaching implications through simulations and also the integration of modern imaging techniques, which will allow better preparation for the surgical procedure and ensure it is as safe as ultimately possible.
Mots clés : Chirurgie mini-invasive / Thoracique / Vidéothoracoscopie / Robot
Key words: Minimally invasive surgery / Thoracic / Videothoracoscopy / Robot
© Lavoisier SAS 2016