Dossier

Carcinome épidermoïde cutané : actualités sur la physiopathologie et les stratégies thérapeutiques

Epidermoid Carcinoma of the Skin: Latest News on Physiopathology and Therapeutic Strategies

¹ AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, F-93000 France
² Université Paris-XIII, Bobigny, F-93000 France

^* e-mail : eve.maubec@aphp.fr

Reçu : 1 Juillet 2017
Accepté : 24 Octobre 2017

Résumé

Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) représente la seconde tumeur cutanée en termes de fréquence. Même si un traitement chirurgical guérit la grande majorité des CEC, certaines tumeurs évoluées localement ou métastatiques nécessitent d'autres approches thérapeutiques. La chimiothérapie avec des sels de platine a une efficacité, mais son administration est souvent limitée par la survenue de toxicité, en particulier chez les sujets âgés. Les anti-EGFR peuvent également avoir une activité souvent limitée dans le temps. En raison essentiellement d'une charge tumorale élevée et de l'expression de PD-L1 dans les CEC évolués, il existe un fort rationnel pour l'utilisation des nouvelles immunothérapies. Un essai précoce de phase 1b avec le REGN2810 chez des patients prétraités montre un taux de réponse de 46 %, ouvrant la porte au développement des inhibiteurs de l'axe PD-1/PD-L1 dans cette indication.

Abstract

Cutaneous squamous cell carcinomas (cSCC) are the second most frequent skin cancer. Although surgical treatment cures the vast majority of cSCCs, locally advanced or metastatic tumors require other therapeutic approaches. Platinum-based chemotherapy has an efficacy but its administration is often limited by the occurrence of toxicity, especially in the elderly. Anti-EGFR may also have an activity, often limited in time. Due essentially to high tumor burden and PD-L1 expression in advanced cSCCs, there is a strong rational for anti-PD-1 administration. An early phase 1b trial with REGN2810 in pretreated patients showed a response rate of 46%, opening the door to the development of PD-1 / PD-L1 inhibitors in cSCCs.